Ruben Amorim ironise sur le paradoxe de
Manchester United, en course pour gagner la Ligue Europa malgré une
saison catastrophique en Premier League.
Ruben Amorim,
l’entraîneur de Manchester United, ne cesse décidément jamais de
surprendre. En conférence de presse avant la demi-finale retour de
Ligue Europa face à l’Athletic Bilbao,
le technicien portugais a lancé une déclaration ironique qui risque
de faire parler. Alors que son équipe réalise une saison
catastrophique en Premier League, Amorim s’est permis de souligner
l’étrange paradoxe qui pourrait voir les Red Devils devenir «
la pire équipe de l’histoire de la Premier League à gagner un titre
européen ».
Si l’ironie employée
par Amorim visait clairement à provoquer une réaction d’orgueil
chez ses joueurs, on peut néanmoins s’interroger sur la pertinence
de cette méthode. Manchester United, loin de ses standards
habituels, vit une saison très décevante sur le plan domestique et
semble avoir besoin d’unité et de confiance. Amorim, en rabaissant
publiquement son groupe, prend le risque d’une fracture dans le
vestiaire plutôt que d’obtenir la réaction positive attendue.
Amorim
joue avec le feu : Son « pire United de l’histoire » peut-il
vraiment gagner l’Europa League ?
Le coach portugais
est toutefois réaliste sur les failles actuelles de son équipe.
Malgré la victoire confortable à l’aller (3-0 à Bilbao), il a tenu
à rappeler les difficultés rencontrées lors des premières minutes
du match. « On a perdu trop facilement le ballon, ce qui leur a
permis de se créer des occasions », a-t-il expliqué,
soulignant que son équipe devra à nouveau « souffrir » pour
atteindre la finale européenne, où une qualification directe pour
la Ligue des Champions les attendrait.
Amorim, l’ironie pour piquer
ses joueurs
En utilisant un
discours aussi provocateur, Amorim espère sans doute susciter un
réveil d’orgueil chez ses hommes. Mais cette tactique à double
tranchant pourrait s’avérer dangereuse. À force de rabaisser
publiquement ses joueurs, Amorim pourrait aussi bien provoquer
l’effet inverse, en suscitant une rébellion interne au lieu d’une
réaction positive sur le terrain. Le respect mutuel entre coach et
joueurs demeure fondamental.
Quoi qu’il en soit,
Amorim mise désormais tout sur cette compétition européenne,
conscient qu’un succès permettrait de sauver les apparences. Reste
à savoir si son ironie publique aura le résultat escompté, ou si
elle ajoutera un problème supplémentaire à une saison déjà
compliquée. Ce soir, face à Bilbao, United donnera la réponse.
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