La LFP a trouvé une solution contre IPTV
et Telegram. Le piratage du football touche-t-il à sa fin ? Voici
les mesures mises en place.
Le combat contre le piratage du football en France vient de
connaître un tournant majeur.
La LFP annonce avoir trouvé une solution efficace pour contrer les
flux illégaux et limiter l’accès aux retransmissions
clandestines. Une avancée qui pourrait bien changer la donne.
Une avancée significative contre le piratage
La Ligue de Football Professionnel a obtenue plusieurs
ordonnances du Tribunal judiciaire de Paris le 16 janvier dernier,
renforçant son arsenal contre le piratage des rencontres de Ligue 1
et de Ligue 2. Cette nouvelle mesure vise directement les moteurs
de recherche comme Google et Bing, ainsi que les services de DNS
alternatifs utilisés pour contourner les restrictions imposées par
les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). En combinant le
déréférencement des sites pirates et le blocage des accès via ces
services DNS, la LFP espère réduire considérablement la diffusion
illégale des matchs de football professionnel.
Telegram et IPTV dans le viseur
Cette initiative intervient dans un contexte où l’IPTV illégale
et les diffusions sur Telegram ont pris une ampleur inédite. Face à
des abonnements jugés excessifs par de nombreux amateurs de
football, ces solutions pirates ont attiré des centaines de
milliers de spectateurs. Lors du match d’ouverture de la saison de
Ligue 1, plus de 200 000 personnes étaient connectées à des flux
illégaux sur Telegram, et près de 800 000 ont regardé la rencontre
via une page YouTube brésilienne diffusant DAZN.
Un manque à gagner colossale pour les diffuseurs
Le piratage constitue un préjudice financier important pour les
diffuseurs comme DAZN et beIN Sports. Avec un objectif d’atteindre
1,5 million d’abonnés pour assurer la viabilité de son contrat avec
la LFP,
DAZN voit d’un très mauvais œil cette explosion du streaming
illégal. L’étude réalisée par la Ligue en novembre dernier a
révélé que 55 % des spectateurs de l’affiche OM-PSG avaient opté
pour une diffusion illégale plutôt qu’une solution légale, une
situation inacceptable pour les ayants droit.
Quelles sanctions pour les spectateurs ?
Si les spectateurs de contenus pirates peuvent, en théorie,
être poursuivis pour recel de contrefaçon et risquer jusqu’à 5 ans
de prison et 375 000 euros d’amende, la réalité est bien
différente. La majorité des contrevenants reçoit simplement un
avertissement, et en cas de récidive, des amendes pouvant aller de
90 à 1 000 euros sont appliquées. Cependant, les autorités se
concentrent principalement sur les fournisseurs de ces services
illégaux,
avec plus de 1 500 noms de domaine bloqués ces derniers
mois.
Une solution définitive ?
Malgré ces avancées, le piratage reste un problème complexe.
Telegram, par exemple, ne coopère pas toujours avec les demandes de
suppression en temps réel, laissant un vide juridique que la LFP
espère combler avec une législation européenne plus stricte. D’ici
là, la guerre contre les diffusions illégales continue, avec
l’espoir que ces nouvelles mesures porteront enfin un coup fatal à
un fléau qui mine l’industrie du football professionnel.
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